Le Vaudeville continue en Chambre... Un disque rayé où l'interprète change à chaque fois. Cette fois-ci se lève le secrétaire parlementaire du ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités pour l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario.
M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD):
Monsieur le Président, on sait que le député de Parry Sound—Muskoka a géré une caisse occulte de 50 millions de dollars à partir de son bureau de comté. On sait que, malgré la présence de plusieurs hauts fonctionnaires, aucun document n'a été remis à la vérificatrice générale. Là, surprise, on apprend qu'il n'était pas seul. D'autres ministres se sont joints au party quand ils ont été invités à soumettre des projets d'infrastructure.
Le gouvernement persiste-t-il à croire qu'il n'y a aucun fait nouveau et que les ministres impliqués dans le scandale du G8 n'ont rien à se reprocher?
Monsieur le Président, il est clair que l'ancien ministre de l'Infrastructure a pris ces décisions. En outre, chaque dollar est justifié. Il ne manque pas un sou, et M. Wiersama, l'ancien vérificateur général, l'a reconnu. Il a dit savoir ce qu'ils ont reçu. Ils savent qu'il y a 32 projets, et que chacun de ces projets financés a été annoncé par le gouvernement. Ils peuvent être trouvés sur le site Web du ministère.
M. Alexandre Boulerice (Rosemont—La Petite-Patrie, NPD):
Monsieur le Président, on est entre nous. On va se dire les vraies affaires. Gaspiller 50 millions de dollars de l'argent des contribuables, utiliser les comptes du gouvernement comme son compte de dépenses politiques, cela a toutes les allures d'une très beau scandale politique, financier et éthique.
Les conservateurs prétendent qu'ils veulent appliquer les recommandations de la vérificatrice générale. Si l'une de ces recommandations était que le Parlement aille au fond des choses dans ce dossier, le gouvernement accepterait-il de se soumettre à une commission d'enquête parlementaire complète sur le scandale du G8?
Monsieur le Président, il y a déjà eu une enquête là-dessus. Le vérificateur général intérimaire a fait une examen exhaustif.
Je citerai un grand Canadien qui a déclaré: « Les faits n'ont pas changé ». Tout le monde peut rendre hommage à ce grand Canadien, le député de Calgary-Est.
M. Charlie Angus (Timmins—Baie James, NPD):
Monsieur le Président, ça fait 139 jours que le député de Muskoka se cache derrière les députés d'arrière-ban et n'explique pas pourquoi il a caché les documents dans son bureau.
Le vérificateur général a déclaré qu'il avait enfreint les règles et a demandé au Parlement de faire enquête. C'était avant que nous apprenions que d'autres ministres avaient suivi son exemple et s'étaient servis dans l'assiette au beurre.
Combien d'autres ministres ont contourné les règles, suivi l'exemple de cet homme et utilisé le Conseil du Trésor des contribuables comme leur guichet automatique personnel?
Monsieur le Président, je ne pourrais certainement pas le dire avec la même éloquence que mon collègue de Calgary-Est, mais je tenterai d'expliquer les choses au député, qui a déjà entendu cette réponse bien des fois. Le ministre de l'Infrastructure a pris la décision. Les 32 projets étaient publics. Chaque dollar dépensé a été justifié et les projets ont coûté moins cher que prévu. C'est la réalité.
La réalité, c'est aussi que le député a promis à maintes reprises à ses électeurs qu'il appuierait l'élimination du registre des armes d'épaule. Respectera-t-il sa parole, fera-t-il la chose à faire et votera-t-il en faveur de notre projet de loi pour que cela se fasse?
M. Charlie Angus (Timmins—Baie James, NPD):
Monsieur le Président, si le chasseur de gros gibier qui est assis avec les députés d'arrière-ban veut mettre fin au scandale, il devra mettre plus de munitions dans son pistolet à bouchon.
Puisque le ministre de Muskoka doit compter sur d'autres députés comme lui pour répondre à sa place, je lui ferai une faveur et je parlerai pour lui. Il a dit: « Si j'ai mis en place un processus parallèle à l'insu du Bureau du vérificateur général, je démissionnerai sur-le-champ et je me rendrai à la police ».
La question que je pose à mes bons amis conservateurs de l'arrière-ban est la suivante: Est-ce que quelqu'un se portera volontaire, fera la chose à faire et aidera le ministre frappé d'un trouble de la parole et appellera le 1-800-police-d'Huntsville?
Monsieur le Président, le député pose encore la même question, aussi obtiendra-t-il la même réponse.
La réalité, c'est que le ministre de l'Infrastructure a pris la décision. Il en assume la responsabilité. Si nous savons quels étaient ces projets, c'est parce qu'ils ont paru sur le site Web d'Infrastructure Canada. Il y a 32 projets. Nous savons où les fonds sont allés. Nous savons qu'ils ont coûté moins cher que ce qui avait été prévu. Nous savons que chaque dollar a été consacré aux projets qui ont été annoncés.
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